« Avec deux silos seulement à gérer, je gagne 15 min/j pour l’alimentation »
La coopérative sucrière Tereos lance Pulp’mix. Destiné à ses éleveurs coopérateurs, ce nouveau service vise à valoriser les coproduits et les fourrages de ferme conjointement. En effet, tous ou une partie des aliments sont mélangés et mis en silo pour faciliter la distribution quotidienne et améliorer l’efficacité alimentaire de la ration. Ils peuvent ainsi intégrer jusqu’à 10 ingrédients dans le mélange.
8 €/TONNE DE MÉLANGE PULP’MIX POUR UN GAIN DE TEMPS QUOTIDIEN
« L’offre nutritionnelle Pulp’mix est en place depuis un an, explique Olivier Camau-François (directeur nutrition animale de Tereos). 10 éleveurs l’ont testé à ce jour. » C’est le cas de Francis Coulon, éleveur laitier à Buigny L’Abbée (Somme), « Mélanger un maximum d’ingrédients dans un même silo facilite mon quotidien », témoigne l’éleveur. Son mélange Pulp’mix est composé de maïs, pulpe surpressée, correcteur azoté, ensilage d’herbe, enrubannage de luzerne et Alcomix (coproduit liquide des amidonneries de blé). « Je ne met qu’une partie du maïs dans le mélange et je garde un silo complet de maïs car on paie la prestation à la tonne (8 €/tonne). En revanche, je gagne 15 minutes tous les jours à distribuer : je n’ai qu’à piocher dans le maïs, dans le Pulp’mix et ajouter la paille et les minéraux ! »
Pulpmix :
10 kg de maïs ensilage
15 kg de pulpe surpressée
1,5 kg de correcteur azoté
1,7 kg d’ensilage d’herbe
2,5 kg d’enrubannage de luzerne
2,5 kg d’AlcomixÀ cela, l’éleveur ajoute 22 kg de maïs ensilage, 0,8 kg de paille et 250 g de minéraux
+ Aliments au robot (moyenne du troupeau) :
2,1 correcteur azoté
1,5 kg d’aliment de production (tourteau tanné)
Francis Coulon termine aujourd’hui son tout premier silo, conçu en décembre 2018 : « On était parti sur 330 tonnes de mélange afin de nourrir une centaine de vaches pour 3 mois. Finalement, on a réussi à tenir 4 mois. » Pour cela, Tereos met les moyens : le jour du mélange, la coopérative met à disposition une grosse mélangeuse Trioliet ainsi qu’un chargeur et deux chauffeurs. « On met une journée pour mélanger les 330 tonnes, soit entre 35 et 45 t/heure. » C’est un chantier impressionnant qui demande une certaine organisation et de la place pour stocker les aliments. L’éleveur reçoit les produits secs la veille et la coopérative gère la cadence des camions de pulpe en fonction de l’avancée du chantier. Charge à l’agriculteur de préparer ses aliments (débâcher les boules d’enrubannage, désiler les silos) et de confectionner le nouveau silo. « La mélangeuse recule dans le silo, on ouvre les trappes arrière et après ça se passe comme un chantier classique. »