Une Europe “agro-écologique” est possible
L’Iddri a présenté à l’Assemblée nationale ses travaux sur le développement d’une agriculture durable et sans produits phytosanitaires d’ici 2050.
« Un projet comparable à l’agriculture d’après-guerre » : c’est ainsi que les auteurs du projet Tyfa (Ten years for agroecology in Europe) définissent la transition « agroécologique » de l’agriculture européenne. Ce projet, mené par l’Iddri (Institut de recherche en sciences politiques), a pour objectif de
modéliser une transition écologique de l’agriculture européenne, d’ici à 2050. La présentation en a été faite à l’Assemblée nationale.
Un nécessaire changement des habitudes alimentaires
Les chercheurs de l’Iddri ont basé leur approche de l’agro-écologie sur plusieurs critères : zéro produit phytosanitaire, zéro engrais de synthèse, avec un développement d’un élevage bovin extensif, associé à un redéploiement des prairies naturelles. L’objectif de cette transition est de diminuer les gaz à effet de serre rejetés par l’agriculture (méthane et azote principalement), tout en protégeant biodiversité, environnement et santé humaine.
Autant d’objectifs qui doivent être menés sans menacer la sécurité alimentaire de la population européenne, qui devrait augmenter d’ici 2050. Or, le passage à une agro-écologie, telle que définie par les auteurs de l’étude, devrait faire baisser certains rendements, dont ceux des céréales, qui devraient diminuer « entre 25 et 50 % ».