APLI
Des objectifs clairs

L’Europe s’est construite avec l’agriculture et c’est avec et par l’Europe que les solutions doivent être apportées pour résoudre la crise que vit actuellement la production laitière. Pour ce faire, l’APLI et l’Office du Lait National élaborent un projet visant à réguler la production européenne et à assurer un revenu décent aux producteurs, tout en garantissant un approvisionnement quantitatif et qualitatif des populations.

Un projet Européen qui se base sur une vérité et s’écarte de toute utopie.

Ce projet s’appuie sur deux piliers :

Un prix de base unique européen

Ce prix équitable doit couvrir les coûts de revient, la rémunération des investissements et la rémunération effective du travail. Chaque pays de l’Union Européenne, une fois par an, établira, à partir d’un panel d’exploitations tirées au sort (dont on aura retiré les 10 % extrêmes), un prix de revient moyen fonction des charges, de l’investissement et de la main d’œuvre de chacune d’entre elles.
Ce prix moyen de chaque pays, sera pondéré par le volume produit dans chaque état membre, ce qui donnera un prix de base unique européen pour une grille de qualité minimale européenne.

Une régulation des volumes

Le marché du lait est essentiellement européen, seul 7 % de la production se retrouvent sur le marché international (aux cours mondiaux). Il faut donc adapter l’offre à la demande, nous ne voulons pas de régulation du marché mais il faut instaurer une régulation de l’offre. Cette régulation doit être européenne, il est urgent d’harmoniser la production européenne et de supprimer la compétition destructrice entre les états membres et à l’intérieur de chaque pays, entre les différentes régions. Or l’adoption du « mini paquet lait » par le parlement européen manque cruellement d’ambition sur ce point.

C’est pour cela que nous appelons de nos vœux la création d’une Agence de régulation européenne, organisme visant à la régulation des volumes et des cours du lait et dans lequel doivent siéger tous les acteurs de la filière : producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs ainsi que les pouvoirs publics.

Les producteurs restent propriétaires de leur droit à produire, fixé en fonction du quota historique et ajusté en fonction des besoins mais ne pouvant descendre en dessous d’un certain pourcentage. Chaque année les transformateurs annoncent leurs volumes nécessaires. Ces volumes sont constitués d’un volume commercial auquel s’ajoute un volume nécessaire de stocks publics afin d’assurer la sécurité alimentaire. Ces volumes ne sont pas figés, si des entreprises décrochent de nouveaux marchés, elles pourront demander des volumes supplémentaires.

Les importations seront surveillées, ne pourront entrer dans l’union européenne que des produits assurant les mêmes garanties de qualité sanitaires, environnementales, démocratiques et éthiques que celles des produits européens.

Conclusion

La solution à la crise que vit le monde agricole est éminemment politique, car, là où certains veulent plus de compétitivité pour la résoudre, d’autres demandent plus d’équité. Le marché doit être encadré et équitable, l’offre et la demande ajustées, le prix juste et rémunérateur.