Synergie entre bovins et cultures de vente
Bertrand Paumier pratique le travail du sol simplifié depuis plus de 20 ans. Garder des bovins sur son exploitation axée vers les cultures de vente est fondamental à ses yeux, notamment pour valoriser les bandes enherbées et couverts.
Bertrand Paumier fait partie de ces pionniers, ces expérimentateurs, qu’on regarde curieusement au départ, mais à qui le temps donne raison. Observateur curieux et attentif de ses parcelles situées à Maure-de-Bretagne (35), il travaille sur l’agriculture de conservation depuis une vingtaine d’années. « J’ai eu des échecs, mais le bilan est très satisfaisant sur le plan économique et environnemental. » Président de la Cuma de son secteur pendant 25 ans, le producteur a privilégié les coûts de mécanisation dans son approche. « J’ai aussi longtemps participé à une groupe Ceta cultures où nous travaillions l’économie d’intrants », précise l’agriculteur qui gère aujourd’hui 135 ha dont 110 ha de cultures de vente (blé, maïs, colza, orge, pois) et 25 ha d’herbe et autres espaces.
Le déclic a été une panne de charrue
Les TCS (techniques culturales simplifiées) ont débuté par hasard sur l’exploitation, suite à une panne de charrue de la Cuma. « J’ai été contraint de finir mes parcelles au cultivateur, avant blé. Voyant que cela s’était bien passé et que cela me permettait de gagner du temps et de réduire les charges, j’ai recommencé la technique avec réussite. Pour simplifier encore, un combiné est venu s’ajouter à l’arrière du cultivateur : prototype créé en lien avec le constructeur Devrand. » Dans sa démarche, le producteur essayait d’aller le plus longtemps possible sans labour et observait les rendements, les coûts… Aujourd’hui, tout le maïs est semé en strip-till et le blé et colza en semis direct (avec un Easy Drill de Sky Agriculture). Un déchaumeur peut être utilisé pour enfouir légèrement le fumier de volaille et le lisier.
70 bovins et 135 ha de SAU
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